04/07/2013
Hémostase: L'émergence des nanoparticules ?
Nano hemostat solution: immediate hemostasis at the nanoscale
Ellis-Behnke RG et all. Nanomedicine: Nanotechnology, Biology, and Medicine 2 (2006) 207 – 215
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Hemostasis is a major problem in surgical procedures and after major trauma. There are few effective methods to stop bleeding without causing secondary damage. We used a self-assembling peptide that establishes a nanofiber barrier to achieve complete hemostasis immediately when applied directly to a wound in the brain, spinal cord, femoral artery, liver, or skin of mammals. This novel therapy stops bleeding without the use of pressure, cauterization, vasoconstriction, coagulation, or cross-linked adhesives. The self-assembling solution is nontoxic and nonimmunogenic, and the breakdown products are amino acids, which are tissue building blocks that can be used to repair the site of injury. Here we report the first use of nanotechnology to achieve complete hemostasis in less than 15 seconds, hich could fundamentally change how much blood is needed during surgery of the future.
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Dans ce modèle une hémostase obtenue en moins de 15 secondes par un mécanisme peu évident:
1. ["First, we know that the hemostasis is not explainable by clotting. Blood clots are produced after injury, but do not begin to form until 1 to 2 minutes have elapsed, depending upon the status and coagulation history of the patient"]
2. ["the electron micrographs show no evidence of platelet aggregation at the interface of the material and wound site"]
3. ["We believe this tight contact is crucial to the hemostatic action because of the size of the self-assembling peptide units."]
| Tags : hémorragie
02/07/2013
Croc axillaire:En théorie, c'est possible
Technique of axillary use of a Combat Ready Clamp to stop junctional bleeding
Kragh JF et All. http://dx.doi.org/10.1016/j.ajem.2013.02.027
Bien que le Croc ne soit validé que les plaies de l'aine, son emploi au membre supérieur est possible.
Enlever la cupule et appliquer la barre de compression parallèle à la clavicule. Le serrage compotre en moyenne 5 tours.
| Tags : hémorragie
29/06/2013
Coagulopathie du trauma: Que faire ?
Case Scenario: Management of Trauma-induced Coagulopathy in a Severe Blunt Trauma Patient
David JS et All. Anesthesiology 2013; 119:191–200
Un point très clair du problème
| Tags : coagulopathie
03/06/2013
Garrots: Sur soi mais pas n'importe comment !
Efficacy of tourniquets exposed to the afghanistan combat environment stored in individual first aid kits versus on the exterior of plate carriers
Weppner J et all. Mil Med. 2013 Mar;178(3):334-7
Between February and May 2010, 1st Battalion, 6th Marines reported a 10% (10/92) breakage rate for tourniquets. One theory suggested was that tourniquets were weakened by exposure to the Afghan environment. Our study was designed to compare three groups of Afghanistan-exposed tourniquets to unexposed tourniquets. The three experimental arms were: (1) Afghan-exposed tourniquets worn on the plate carrier, (2) Afghan-exposed tourniquets carried in the Individual First Aid Kit (IFAK) and wrapped in manufacturer plastic wrapping, and (3) Afghan-exposed tourniquets carried in the IFAK with the manufacturer plastic wrapping removed. The outcome measures of this study were efficacy, breakage, and number of turns required to successfully stop the distal pulse. Tourniquets worn on the plate carrier had an efficacy of 57%, which was significantly lower than the control efficacy rate of 95.2%. When compared to the control arm, there were no significant differences in efficacy between the tourniquets stored in the IFAK with or without manufacturing packaging. No control tourniquets or tourniquets stored in IFAKs broke; however, 46 (12%) of the plate carrier-exposed tourniquets did break. No statistically significant differences were found between the four groups with regard to the median number of turns required to stop the distal pulse.
| Tags : tourniquet
02/06/2013
Hémorragies jonctionnelles: Comprimer le pelvis
UK Combat-Related Pelvic Junctional Vascular Injuries 2008-2011: Implications for Future Intervention.
Walker NM et All. - Bone Joint Journal (2013) vol. 95-B no. SUPP 8 13
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L'arrêt d'une hémorragie jonctionnelle est un enjeu majeur. Plusieurs dispositifs ont été récemment proposés. Il semble que la grande majorité des lésions observées se situent au dessus du ligament inguinal rendant ainsi l'efficacité de dispositif comme le CRoC limité. Le tourniquet abdominal ou le sam junctionnal tourniquet paraissent ainsi au moins théoriquement un meilleur choix si toutefois ils permettent une compression suffisante.
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In a recent publication, 4.6% of 6450 Coalition deaths over ten years were reported to be due to junctional bleeding. The authors suggested that some of these deaths could have been avoided with a junctional hemorrhage control device.
Prospectively collected data on all injuries sustained in Afghanistan by UK military personnel over a 2 year period were reviewed. All fatalities with significant pelvic injuries were identified and analysed, and the cause of death established.
Significant upper thigh, groin or pelvic injuries were recorded in 124 casualties, of which 92 died. Pelvic injury was the cause of death in 42; only 1 casualty was identified where death was at least in part due to a vascular injury below the inguinal ligament, not controlled by a tourniquet, representing <1% of all deaths. Twenty one deaths were due to vascular injury between the aortic bifurcation and the inguinal ligament, of which 4 survived to a medical facility.
Some potentially survivable deaths due to exsanguination may be amenable to more proximal vascular control. We cannot substantiate previous conclusions that this can be achieved through use of a groin junctional tourniquet. There may be a role for more proximal vascular control of pelvic bleeding.
| Tags : tourniquet, hémorragie, jonctionnel
26/05/2013
Plasma lyophilisé: Une réalité
Le Service de Santé des Armées a recours depuis de nombreuses années (1, 2) à une présentation originale de plasma thérapeutique le PLYO.
Initialement réservé à un emploi en opérations extérieures, il vient d'être validé sous contraintes pour un usage sur le territoire national: Le plasma lyophilisé (PLYO) est principalement distribué aux unités médico-chirurgicales militaires déployées en Opérations Extérieures (OPEX) pour répondre aux contraintes logistiques du contexte opérationnel et à la nécessité de disposer, sans délai, de plasma pour le traitement des blessés hémorragiques. En milieu civil, le PLYO pourrait être utilisé par les établissements de santé présentant des difficultés logistiques majeures ne permettant pas d’assurer une chaîne du froid négative ou au cours de situations d’extrême urgence avec nécessité d’un apport de plasma thérapeutique sans délai. Dans cette deuxième indication, le PLYO devrait être utilisé en attendant que le plasma frais congelé soit décongelé et disponible. Le plasma lyophilisé français (PLyo®) préparé préférentiellement à partir de plasma frais congelé traité par l’amotosalen. Il est obtenu par lyophilisation à partir d’un mélange de PFC-IA issus d’aphérèse, provenant de dix donneurs différents au maximum, de groupes sanguins A, B, et AB, exempts d’anticorps immuns anti-A ou anti-B, conservés à une température inférieure ou égale à −25 °C.
Il en existe d'autres. Le plasma lyophilisé sud-africain (Bioplasma®) est le seul équivalent au monde du plasma lyophilisé français du fait de son universalité. Il s’agit d’un produit sud-africain bénéficiant d’une autorisation nationale depuis 1994 et commercialisé depuis 1996. Ce plasma est lyophilisé, universel et traité par solvant-détergent. Il existe en deux formats de flacon : 50 ou 200 mL. Le plasma lyophilisé allemand (LyoPlas N-W®), produit par le service de transfusion sanguine de la croix rouge allemande, provient d’un seul donneur de sang total ou d’aphérèse. Il n’est donc pas universel au regard de la compatibilité ABO. Le produit est sécurisé par quarantaine de quatre mois. Il peut être stocké 15 mois entre +2 et +25 °C.
Une révue récente fait le point sur les divers plasma thérapeutiques disponibles.
| Tags : coagulopathie
20/04/2013
Hémorragie jonctionnelle: Un nouveau dispositif de compression
La prise en charge des hémorragies jonctionnelles est un des enjeux actuels de la chirurgie de guerre. Réaliser une compression artérielle fémorale peut être obtenu manuellement ou bien à l'aide de dispositifs mécaniques. L'utilisation du Combat Ready Clamp (CRoC) fait partie de la doctrine actuelle du TCCC américain. Un produit similaire est proposé: Le Junctionnal Emergency Treatment Tool (JETT). L'intérêt de ce type de dispositifs ne parait pas devoir être limité au préhospitalier. Ils sont en effet utilisés de manière courante à l'hôpital notamment pour comprimer les régions fémorales lors du retrait des dispositifs artériels fémoraux (femostop). Un troisième dispositif compressif vient compléter l'offre: Le SAM junctionnal tourniquet dont l'usage semble plus simple et qui offre surtout l'avantage de réaliser une stabilisation pelvienne. (voir ici sa validation sur cadavre)
Cependant malgré tout leur intérêt potentiel aucun de ces produits n'a été vraiment validé
| Tags : hémorragie, jonctionnel, garrot
23/03/2013
Tourniquet: Quel efficacité et avec quoi ?
Performance improvement in emergency tourniquet use during the Baghdad surge
Kragh JF et all. Am J Emerg Med 2013 Mar 4. pii: S0735-6757(12)00611-0.
Cette lettre à l"éditeur rapporte l'étude comparée sur 3 périodes des conditions d'emploi et l'efficacité des garrrots pendant les combats s'étant déroulés pour le contrôle de la ville de Baghdad. 1252 garrots ont été posés chez 727 blessés sur 952 membres. L'emploi avant la structure chirurgicale est bien plus fréquente dans la dernière période avec un taux qui passe de 84% à 97% et un taux de survie de 86.6% à 90.8%.
La réponse initiale à la pose de ce garrot est dans 87% une réduction du saignement. Dans 5% des cas le saignement n'est pas modifié. Il est augmenté dans 0.3%. La réponse au garrot n'est pas documentée dans 8% des cas. Ce document confirme les précautions à prendre lors du déserrement de garrot rapportant une baisse de la pression artérielle d'au moins 30 mmHg chez 2% des blessés.
Par ailleurs l'emploi isolé d'un garrot ne s'observe que dans 18% des cas. Le plus souvent il est utilisé avec un pansement simple et dans 13% des cas avec un pansementcompressif et 1% un bandage compressif du membre.
En résumé le garrot doit être posé plus tôt et plus souvent permettant d'obtenir une meilleure survie.
| Tags : tourniquet
04/02/2013
Le CROC: Une validation expérimentale
Assessment of users to control simulated junctional hemorrhage with the combat ready clamp (CRoC™).
Mann-Salinas EA et all. Int J Burn Trauma 2013;3(1):49-54
The Combat Ready Clamp (CRoC™) was designed to control hemorrhage from the groin region, on the battlefield. The purpose of this experiment was to determine whether CRoC™ user performance varied by the surface the casualty laid on (flat-hard, flat-soft, and curved-soft) and how quickly the device could be applied. The commercial manikin selected to assess user performance was designed to train soldiers in CRoC™ use. The manikin simulated severe hemorrhage from an inguinal wound, controllable by correct use of the CRoC™. Each individual (n = 6) performed 3 iterations on each of the 3 surfaces (54 iterations total). The CRoC™ achieved hemorrhage control 100% of the time (54/54). Patient surface affected time to stop bleeding. The flat-soft surface (padded, 55 ± 9.7 seconds) was significantly different from the curved-soft surface (litter, 65 ± 16.5 seconds) and had the lowest overall total time (p = 0.007); time for the hard-flat surface was 58 ± 9.5 seconds. Users were trained to use the Combat Ready Clamp effectively, and the surface the casualty was lying on made some difference to user performance. All six persons trained had success in all nine of their iterations of CRoC™ use– a 100% rate. These findings indicate that training was effective and that training of other users is plausible, feasible, and practical within the scope of the present evidence.
19/01/2013
Hémorragies jonctionnelles: De quoi dispose-t-on en préhospitalier ?
La prise en charge d'hémorragies jonctionnelles est une véritable gageure en préhospitalier. Si ces hémorragies ne sont pas garrotables encore peut-on espérer d'en réduire le débit par la compression directe en ayant recours à l'association de packing de plaies, pansement hémostatiques et pansements compressifs. Depuis peu certains dispositifs mécaniques sont proposés bien que n'ayant pas fait l'objet de validation réelle. Une simple image vaut plus que de long commentaires, alors imprégnez vous de celles-ci.
1. Réaliser un pansement compressif:
Souvenez vous que vous devez disposer de pansement et que vous devez être en capacités de réaliser un pansement de ce type sur une racine de membres. Il doit être associer rembourage de toute cavité avec ce que vous avez sous la main, idéalement pansement hémostatique au contact de ce qui saigne et COMPRESSION forte.
2. Comprimer l'aorte abdominale:
Le garrot abdominal (The Abdominal Aortic Tourniquet)
Ce dispositif existe depuis plusieurs années. Il a une assisse expérimentale mais n'est pas diffusé. On pourrait l'assimiler grossièrement au compartiment abdominal du pantalon antichoc
3. Comprimer l'artère fémorale au pli inguinal
Le CROC: (Combat Ready Clamp)
Ce dispsositif a été validé par l'armée US qui vient de l'intégrer au TCCC.
Le JETT (Junctional Emergency Treatment Tool)
Ce dispositif vient d'être présenté et semble être efficace
Lire aussi ce document
4. Réaliser l'équivalent d'un packing de plaie
Le principe est d'insérer un ballon que l'on gonfle dans la cavité. Ceci est faisable avec une sonde de foley, mais dans ce cas le ballon est de bien plus grand volume.
5. Comprimer directement la zone hémorragique par un clamp
01/12/2012
Apport du fibrinogène: A la folie ou pas du tout ??
Une econférence qui fait parfaitement le point sur l'intérêt et les questions en suspens concernant l'intérêt du fibrinogène dans la réanimation hémostatique du traumasié qui saigne.
En condition de combat avant l'arivée en structure hopsitalière de campagne, l'apport de fibrinogène peut être réalisé par l'apport de plasma lyophylisé (PLYO) produit par le SSA (obtenu en moins de 6 min après reconstitution à température ambiante par adjonction d'eau PPI, chaque unité contient au moins 0,5g de fibrinogène). C'est une des composantes de la transfusion de plasma thérapeutique. qui doit désormais être envisagé au niveau du role 1 (poste de secours ou vecteur d'évacuation tactique).
Le recours au fibrinogène (Clottafact), qui apparaît être d'un intérêt majeur compte tenu d'un apport insuffisant par la transfusion de plasma. (Abstract Rourke et all.)
Il ne peut (pour des raisons de logistique de production et de disponibilté) être apporté qu'à partir de la prise en charge hospitalière.
Pour approfondir avec en perspective le blessé de guerre hémorragique:
(1) Un revue générale sur la coagulopathie de l'hémorragie massive: "Hemodilution caused by trauma and major surgery induces complex hemostatic changes involving procoagulant factors as well as anticoagulant, fibrinolytic, and antifibrinolytic factors. The endothelial responses to shear stress, active proteases, and various inflammatory cells and cytokines add further complexity to the pathophysiology of massive hemodilution. In addition to the conventional transfusion products, which are often difficult to administer in a timely manner, purified factor concentrates of plasma origin and from recombinant synthesis are highly concentrated (i.e., small volume) for a rapid restoration of targeted factor(s). The use of point-of-care testing is desirable to optimize the dose and timing of such intervention. Additional clinical trials of different factor concentrate therapies are required to validate their efficacy and safety in patients after trauma or major surgery.152 Further understanding of the time course of pathophysiological changes in massive hemodilution is necessary to optimally balance hemostatic and anticoagulant therapies."
(2) Un focus sur le blessé de guerre: "In patients with combatrelated trauma requiring massive transfusion, the transfusion of an increased fibrinogen: RBC ratio was independently associated with improved survival to hospital discharge, primarily by decreasing death from hemorrhage. Prospective studies are needed to evaluate the best source of fibrinogen and the optimal empiric ratio of fibrinogen to RBCs in patients requiring massive transfusion."
(3) La stratégie transfusionnelle du blessé de guerre SFAR 2012: " En traumatologie, l’administration de fibrinogène est recommandée : dose initiale de 3 à 4 g suivie d’une administration régulière en cas d’hypofibrinogènémie biologique (<1,5 à 2 g/l) ou de signes thromboelastométriques de déficit fonctionnel en fibrinogène [8]. Une analyse nord-américaine rétrospective de 252 dossiers de BdG ayant nécessité une TM a permis de mettre en évidence qu’un apport faible de fibrinogène (< 0,2 g/CGR) au cours de la transfusion était associé à une majoration significative de la mortalité de ces blessés [39]. Le SSA américain utilise l’apport de cryoprécipités contenant surtout du fibrinogène et d’autres facteurs de coagulation pour compenser ces déficits [37]. Les recommandations du SSA français sont l’administration de fibrinogène de façon répétée afin de maintenir un fibrinogène plasmatique supérieur à 1,5 g/l ou en l’absence de laboratoire (situation des structures chirurgicales « légères »), d’administrer au moins 0,2 g de fibrinogène par CGR transfusé."
| Tags : coagulopathie
23/09/2012
Facteur VIIa: Intérêt pas prouvé !
Use of recombinant factor VIIA for control of combat-related haemorrhage.
Woodruff SI et all. Emerg Med J 2010;27:2 121-124
Ce travail met en exergue que le recours au FVIIa n'a pas d'intérêt prouvé en cas de prise en charge de traumatismes pénétrants. Ceci est d'autant plus vrai qu'il est fait alors qu'une coagulopathie sévère est installée (The utility of recombinant factor VIIa as a last resort in trauma. Mamtani R. et all. World Journal of Emergency Surgery 2012, 7(Suppl 1):S7)
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Background
Recombinant activated human coagulation factor VII (rFVIIa), an intravascular strategy to promote clotting, is being used as an adjunct to surgical control of bleeding in combat trauma patients.
Objective
To describe the initial experiences with rFVIIa administered to combat casualties at US Navy-Marine Corps medical treatment facilities in Iraq, and to comparesurvival outcomes of those treated with rFVIIa to controls not receiving rFVIIa.
Methods
Medical encounter data from the US Navy-Marine Corps Combat Trauma Registry were retrospectively reviewed to identify all battle-injured patients documented as having received rFVIIa during the period May 2004 to January 2006 of Operation Iraqi Freedom. Available clinical and injury related data are presented to characterise the patients. To assess effects of rFVIIa on survival outcomes, rFVIIa cases were matched to controls on injury severity and age.
Results
22 battle-injured patients from the Combat Trauma Registry received rFVIIa. Primarily young US Marines, these patients typically had penetrating injuries from improvised explosive devices and gunshot wounds. Injuries were often abdominal. The average dose used was similar to that reported in another study of civilian trauma patients, although dosing varies widely in the existing experimental and anecdotal literature. Over two-thirds (68%) of the rFVIIa patients surviveddan identical outcome seen for a matched control group of 22 patients.
Conclusions
Survival of seriously injured combat casualties was good, although identical to that of a control group. Methodological limitations of this retrospective study preclude making firm conclusions about the effectiveness of rFVIIa. Future controlled studies are needed for safety and efficacy testing of rFVIIa in combat trauma patients.
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| Tags : hémorragie, coagulopathie
22/04/2012
Use of tourniquets and their effects on limb function in the modern combat environment
Use of tourniquets and their effects on limb function in the modern combat environment
Kragh JF Foot Ankle Clin N Am 15 (2010) 23–40
Un article à lire avec attention car il exprime bien à la fois l'histoire des garrots et les enjeux actuels
| Tags : tourniquet
10/03/2012
Garrot abdominal ?
L'arrêt des hémorragies lors de la prise en charge préhospitalière d'un traumatisme jonctionnel est particulièrement difficile. Nos amis anglais proposent une stratégie de prise en charge. Pendant la guerre du viet-nam les américains avaient recours au pantalon anti-choc dont il existe de nombreuses variantes (1) et dont l'utilité est très discutée en traumatologie civile (2). La mortalité des blessés notamment abdominaux antérieur serait accrue par le recours au PAC (3). Une autre critique est la complexité de sa mise en oeuvre.
Récemment un dispositif appelé CROC a été présenté. Il permet de réaliser un point de compression en région ilio-inguinale. Bien qu'aucune étude n'ait été publiée, le Comité du TCCC a validé son emploi au combat.
Un autre dispositif de compression abdominale cette fois est présenté. Le tourniquet abdominal aortique (The Abdominal Aortic Tourniquet - AAT™) a pour objectif de réduire le saignement par une compression des structures vasculaires intra-abdominales.
Il existe une documentation expérimentale pour son emploi dont le principe se rapproche du pantalon anti-choc mais dont la simplicité d'emploi semble être sans commune mesure autorisant son emploi en environnement exigu notamment en hélicoptère (?). A suivre
23/02/2012
Tourniquet: Le point vu du côté US
The Military Emergency Tourniquet Program's Lessons Learned With Devices and Designs
Kragh et all. MILITARY MEDICINE, 176, 10:1144, 2011
Un travail très intéressant qui porte sur l'analyse de 159 garrots après leur emploi. Les trois plus fréquemment rencontrés sont le CAT, le Delfi EMT et le SOFT-T. 119 était encore utilisables. 28 étaient inefficaces, 52 efficaces et pour le reste étaient non analysable.Le plus efficace est le Delfi EMT suivi par le CAT et le SOFT-T. Il n'a pas été identifié de pose de tourniquet à une main. L'efficacité globale du garrot est en partie rapporté à sa largeur. Une explication retneue d'inefficacité est une tension insuffisante du tourniquet avant la torsion. Des bris de barre de torsion du CAT sont observées. D'autres garrots que l'EMT, le CAT et le SOFT-T sont rencontrés: Le Tourniquet RATCHET LBT et les garrots improvisés dont un exemple est présenté ci-après.
| Tags : tourniquet, garrot
13/12/2011
25 recommandations UK pour les traumas jonctionnels
http://www.medicalsca.com/files/emf_parker_junctional_tra...
Une affaire d'équipe pour une prise en charge "aggressive" qu'il faut avoir réfléchi AVANT
| Tags : jonctionnel, hémorragie
12/11/2011
Cause de décès en afghanistan: Actualités canadiennes
Causes of Death in Canadian Forces Members Deployed to Afghanistan and Implications on Tactical Combat Casualty Care Provision
Pannell D et all. J Trauma. 2011;71: S401–S407
Ce document identifie par ailleurs l'importance de la formation des personels à la gestion des voies aériennes, des mesures de stabilisation du rachis en cas d'IED, du recours aux sondes de foley pour le tamponenment des hémorragies jonctionnelles en cas de non application possible de pansement hémostatique.
-------Morceaux choisis:
We recommend that combat medical technicians should continue to practice surgical airways in live-tissue laboratories. In addition, didactic teaching should continue to review the indications for cricothyrotomy on the battlefield. .........
...... Based on this review, we also feel that future Canadian TCCC courses may be improved by giving battlefield providers a treatment option for dealing with exsanguination from small wounds at junctional areas (groin, axillary, and neck). Currently, TCCC providers only have hemostatic dressings to deal with this difficult problem. However, unfavorable wound geometry can make utilization of these products unfeasible. In addition, TCCC providers have no option for treating carotid artery hemorrhage in the neck. We suggest that combat medical technicians also carry urinary catheters; these can be inserted into wound tracts of small wounds. Insufflation of the balloon may provide temporary hemostasis of junctional bleeding and buy enough time for evacuation to a definitive surgical facility. Another option would be to pack such wounds with ribbon gauze. These options may also be used for posterior packing of lifethreatening epistaxis associated with facial fractures.
On our review, we also noted that three casualties.....
....we recommend that spinal immobilization be considered for all casualties suffering from blunt trauma or IED-related incidents during “Tactical Field Care,” if the tactical situation permits, and if the medical technician deems the situation to be safe enough to proceed with this procedure.
02/09/2011
La sonde de foley: Pour l'hémostase
Une sonde de foley est utile non pour réaliser un sondage urinaire sur le terrain mais comme moyen d'hémostase.
L'emploi de sonde à ballonet pour rélaiser un tamponnement de lésions hémorragiques est une réalité.
Ces techniques peuvent trouver un champ d'application au combat notamment pour la prise en charge des traummatisés jonctionnels.
Premier exemple: Un saignement d'origine thoracique.
Balloon Foley catheter compression as a treatment for intercostal vessel bleeding. Chao BF et all Injury, Int. J. Care Injured 42 (2011) 958–959
Autres exemples:
Les plaies cervicales,
les plaies inguinales,
les épistaxis
| Tags : foley
30/08/2011
Exacyl: Bon aussi pour le blessé de guerre !
Une étude à paraître conduite par une équipe US a mis en évidence l'intérêt de l'acide tranexaminique.
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Tranexamic acid decreases mortality following wartime injury: the Military Application of Tranexamic acid in Trauma Emergency Resuscitation Study (MATTERS) MAJ Jonathan J. Morrison, MB ChB, MRCS, RAMC(V), LT COL (sel) Joseph J. Dubose, MD, USAF MC, COL Todd E. Rasmussen, MD, USAF MC, SURG CAPT Mark Midwinter, BMedSci, MD FRCS RN
http://archsurg.ama-assn.org/cgi/content/short/archsurg.2...
A recent registry-based study of combat injured troops receiving blood in Afghanistan (January 2009 - December 2010) at the Bastion Role 3 facility has demonstrated findings supportive of TXA use in this population. In a review of 896 combat casualties treated at Bastion over this time frame, 32.7% (N=293) received TXA (mean ± SD dose: 2.3 ± 1.3g) while 67.2% (N=603) did not receive TXA. In the overall cohort, the TXA group was more severely injured (ISS: 25.2±16.6 vs. 22.5±18.5; p<0.001), required more blood (11.8±12.1 vs. 9.8±13.1 pRBC units; p<0.001), and had a lower Glasgow Coma Score (7.3±5.5 vs. 10.5±5.5; p<0.001) and initial systolic blood pressure (112±29.1 vs. 122.5±30.3 mmHg), but also had a lower unadjusted mortality than the no-TXA group (17.4% vs. 23.9%; p=0.028). In the massive transfusion cohort (N=321; 24 hour transfusion: 21.9±14.7 pRBC; 19.1±13.3 FFP and 3.5±3.2 apheresis platelet units), mortality was also lower in the TXA (mean ± SD dose: 2.4 ± 1.4g) compared to the no-TXA group (14.4% vs. 28.1%; p=0.004). In a multivariate regression model, TXA use in the massive transfusion cohort was independently associated with survival (odds ratio: 7.28; 95% confidence interval: 3.02-17.32. For all patients requiring at least one unit of blood after combat injury, patients receiving TXA had higher rates of DVT (2.4% vs. 0.2%, p = 0.001) and PE (2.7% vs. 0.3%, p =0.001), but were also more likely to have injury patterns associated with higher risk of thromboembolic events ; including higher mean ISS (25 vs 23, p < 0.001), more severe extremity injuries (extremity AIS >=3 66.6% in TXA group, 47.3% non-TXA, p < 0.001), and more commonly GCS < or = 8 (63.3% vs. 35.6%, p < 0.001). These survival benefit findings associated with TXA use support the hypothesis that the use of this adjunct, in conjunction with component-based resuscitation following combat injury, is associated with improved survival. This association is most prominent in those requiring massive transfusion.
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Exacyl 1g IV au mieux dans l'heure et pas après 3 heures après la blessure
Les hémorragies jonctionnelles: Un nouvel outil, le CROC !
L'hémorragie jonctionnelle n'est pas garrotable, n'est pas forcément aisément comprimable directement. Parmi les solutions outre l'exacyl dans l'heure on peut avancer la compression des jonctions.
Une recommandation d'emploi du CRoC ( combat ready clamp ) est hautement probable dans la prochaien version du TCCC. Lire ce document: Hémorragies jonctionnelles.pdf . Regarder une vidéo d'entraînement.