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09/10/2024

Combat à haute intensité: Tout repenser !

Casualty care implications of large-scale combat operations
Mason H. Remondelli MH et Al. J Trauma Acute Care Surg. 2023 Aug; 95(2 ): S180–S184.

 

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Cet article met en exergue la nécessité de repenser en profondeur l'organisation de la chaîne santé , la place prépondérante de la transfusion sanguine et l'intérêt de petites équipes chirurgicales mobiles intervenant "enterrées" au plus près des combats 

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23/03/2021

Chaîne médicale en opération: Un siècle d'évolution.

 

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08/01/2020

Henri Laborit

Chirurgien, anesthésiste, neurobiologiste, ... Un Navalais

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Le neurobiologiste et chirurgien qui découvrit la chlorpromazine, la première molécule antipsychotique, utilisée notamment pour soigner la schizophrénie, est né à Hanoï le 21 novembre 1914 où son père était officier médecin des troupes coloniales. De retour en France après le décès de son père frappé par le tétanos alors qu'il avait cinq ans, Laborit et sa famille rentrèrent en France. Malgré une tuberculose contractée alors qu'il avait douze ans, le jeune Henri poursuivit ses études au Lycée Carnot, à Paris. Après avoir décroché son bac et obtenu un certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences, Laborit s'inscrivit à l'École principale du service de santé de la Marine, à Bordeaux et fit donc ses premiers pas de médecin dans la Marine nationale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il servit ainsi sur plusieurs bâtiments dont le " Sirocco " qui fut coulé le 31 mai 1940 lors de l’évacuation de Dunkerque, ainsi que sur l’" Emile-Bertin " lors du débarquement d’Anzio en janvier 1944, ainsi que lors du débarquement en Provence.

 

Le découvreur de la chlorpromazine et de l’hibernation artificielle
La guerre finit, Laborit exerça dans les hôpitaux de Lorient et Bizerte (Tunisie) avant d'être muté en 1949 au laboratoire de physiologie de l'hôpital du Val-de-Grâce où son activité s’orienta vers la recherche. C'est là, en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne qu'il étudia les phénothiazines avant de découvrir en 1951 la 4 560 RP chlorpromazine, connue aussi sous le nom de Largactil, premier médicament antipsychotique utilisé notamment pour soigner la schizophrénie. Laborit profita aussi de son passage au Val-de-Grâce pour mettre au point la technique de l'hibernation artificielle, qui allait révolutionner la chirurgie.

 

Après s'être orienté vers l'étude des mécanismes liés au stress, Henri Laborit reçut en 1957 le Prix Albert Lasker pour la recherche médicale. La notoriété que lui apporta ce prix et l’argent récolté grâce à la commercialisation de la chlorpromazine lui permirent alors de poursuivre ses recherches dans le laboratoire d'eutonologie qu'il dirigea à l’hôpital Boucicaut, créé comme une association de loi 1901 et qu’il ne finança qu’avec les ventes de ses brevets et ses droits d’auteurs (mais aucune aide de l’État). tout en restant personnellement rémunéré par le Service de santé des Armées. Parallèlement, le neurobiologiste créa la revue " Agressologie " qu'il dirige jusqu'en 1983.

Synthétisation du GHB


Laborit fut aussi dans les années 1960 le premier à donner sa vraie importance à la névroglie (ensemble des cellules gliales) et aux radicaux libres. Pionnier, il le fut encore en étant le premier à synthétiser le GHB (l’acide gamma-hydroxybutyrique), ce qui a ouvert la voie à bien d'autres molécules de synthèse encore plus performantes.
Entre-temps, Laborit se fit petit à petit connaître du grand public, publiant en 1968 son premier ouvrage de vulgarisation," Biologie et structure ", bientôt suivi d'un livre sur la biologie comportementale " La Nouvelle grille "   et d'une trentaine d'œuvres consacrées à la philosophie scientifique et à la nature humaine.

Après être apparu en 1971 et 1972 dans l'émission littéraire "Italiques ", Henri Laborit accéda définitivement à la notoriété avec le film d'Alain Resnais " Mon Oncle d'Amérique " où le savant explique ses travaux sur le conditionnement avec des expériences sur des rats qui l’ont amené à développer le concept de l’« inhibition de l’action » et qui expliquent dans quelles conditions de stress des rats isolés biologisent celui-ci en ulcère gastrique.
En 1981, Laborit se vit octroyer le prix Anokhin, l'une des plus prestigieuses récompenses médicales décernées en URSS, mais le plus grand regret du chercheur fut de ne pas avoir reçu le prix Nobel. Selon Pierre Huguenard, professeur émérite à la Faculté de Médecine de l’Université de Paris XII, ce fut « à cause de l’hostilité du microcosme médical civil français, et plus précisément parisien ».

 

Père de l’actrice Maria Laborit, du psychiatre Jacques Laborit et grand-père de l’actrice Emmanuelle Laborit, ce franc-tireur qui refusa de se fondre dans le moule habituel des chercheurs et des scientifiques et qui chercha sans cesse à éviter le conformisme tant dans ses méthodes de recherche que dans son comportement humain, mourut le 18 mai 1995.

 

Source

 

Bibliographie de Henri Laborit

  • Une vie, derniers entretiens, éditions du Félin,‎ avec Claude Grenié
  • La légende des comportements, Flammarion,‎
  • Etoiles et molécules, Grasset, 1992
  • L'esprit du grenier, Grasset, 1992
  • Les bases biologiques des comportements sociaux, 1991
  • Les récepteurs centraux et la transduction de signaux, Masson et Cie, 1990
  • La vie antérieure, Grasset, 1990
  • Dieu ne joue pas aux dés, Grasset, 1987
  • La colombe assassinée, Grasset 1983
  • L'alchimie de la découverte, Grasset, 1982
  • Copernic n'y a pas changé grand chose, Robert Laffont, 1980
  • L'inhibition de l'action, Masson et Cie, 1979
  • Discours sans méthode, Stock, 1978, avec Francis Jeanson
  • Éloge de la fuite, Robert Laffont, 1976
  • La nouvelle grille, Robert Laffont, 1974
  • Les comportements : biologie, physiologie, pharmacologie, Masson et Cie, 1973
  • La société informationnelle : idées pour l'autogestion, Editions du Cerf, 1973
  • L'homme et la ville, Flammarion, 1971
  • L'agressivité détournée, U.G. d'édition, 1970
  • L'homme imaginant, U.G. d'édition, 1970
  • Neurophysiologie, Masson et Cie, 1969
  • Biologie et structure, Gallimard, 1968
  • Les régulations métaboliques, Masson et Cie, 1965
  • Du soleil à l'homme, Masson et Cie, 1963
  • Physiologie humaine, Masson et Cie, 1961
  • Les destins de la vie et de l'homme, Masson et Cie, 1959, avec Pierre Morand
  • Bases physio-biologiques et principes généraux de réanimation, Masson et Cie, 1958
  • Le delirium tremens, Masson et Cie, 1956, avec Robert Coirault
  • Excitabilité neuro-musculaire et équilibre ionique, Masson et Cie, 1955, avec Geneviève Laborit
  • Résistance et soumission en physio-biologie : l'hibernation artificielle, Masson et Cie, 1954
  • Pratique de l'hibernothérapie en chirurgie et en médecine, Masson et Cie, 1954, avec Pierre Huguenard
  • Réaction organique à l'agression et choc, Masson et Cie, 1952
  • L'anesthésie facilitée par les synergies médicamenteuses, Masson et Cie, 1951
  • Physiologie et biologie du système nerveux végétatif au service de la chirurgie, G. Doin et Cie, 1950

 

 

 

19/05/2019

Frères de sang, petite histoire de la transfusion

Émile Jeanbrau, Georges Dehelly,  Maurice Guillot, Albert Hustin, Bruce et Oswald Robertson

 

Jean Baptiste Denis (1635 - 1704) réalise la première transfusion de sang chez l'Homme le 15 juin 1667. Le patient est un jeune homme de 15-16 ans, atteint de fièvre depuis deux mois, et déjà traité par plus de 20 saignées ! Il présente une perte de mémoire et une incapacité à produire le moindre effort, signes attribués par Denis à l'effet des saignées. Le traitement transfusionnel consiste en fait en l'échange de 3 onces (environ 100 mL) de sang du patient contre 9 onces (environ 300 mL) de sang de mouton. Le suivi à court terme montre une amélioration clinique très rapide, avec reprise de l'activité.

C'est le 27 mars 1914 qu'est réussie dans l'Histoire la première transfusion sanguine par poche, réalisée en BELGIQUE par Albert HUSTIN sur un patient anémié par des hémorragies coliques de longue durée. Au PAYS BASQUE, le 16 octobre 1914 a eu lieu, à l'Hôpital de BIARRITZ, la première  transfusion sanguine directe de la première Guerre Mondiale : Isidore COLAS, un soldat  breton (né à BANNALEC) en convalescence à la suite d'une blessure à la jambe, sauve par le  don de son sang le Caporal Henri LEGRAIN (origine de LAON dans l'Aisne) du 45ème  d'Infanterie, arrivé exsangue du Front. Leurs sangs devaient être compatibles puisque l'opération réussit. "Je le vis peu à peu se recolore et renaître à la vie" expliqua un des médecins

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"On a rapporté récemment un cas de transfusion effectué avec plein de succès à Montpellier par le docter Jeanbrau et le professeur Hedon. Notre photographe représente les deux frères d'armes, devenus frères de sang, vingt-cinq jours après la transfusion qui sauva l'un grâce au sacrifice de l'autre: à gauche, le soldat réserviste Créchet, du 68e de ligne, amputé après une terrible hémorragie; à droite, le "donneur", Emile Barthélémy, du 81e de ligne, légèrement blessé à Gerbeviller" source

 

Tout ceci a été rendu possible dans les armées françaises grâce à l'investissement du Pr Jeanbrau, pionner de la transfusion en France.

Natif d’Alès, il étudie la médecine à Montpellier, jusqu’au doctorat en 1898 ; il devient chirurgien et s’oriente vers l’urologie. En 1914 il est mobilisé comme chirurgien à l’hôpital d’évacuation de Biarritz. Le 16 octobre, il transfuse parla technique de la canule d’Elsberg le soldat Henri Legrain, blessé le 28 septembre, amputé de la cuisse droite. Le donneur est un éclopé, le soldat Isidore Colas (on appelait “éclopé”, dans le langage de la médecine militaire, un blessé léger, convalescent). Henri Legrain guérit ; il mourut en 1987, à l’âge de 97 ans ! Émile Jeanbrau pratiqua quelques autres transfusions à l’aide de la canule d’Elsberg.

Mais, jugeant l’opération “trop difficile, trop minutieuse et trop longue pour entrer dans la pratique d’urgence”, il passa au tube de Kimpton-Brown paraffiné, qu’il améliora progressivement dans les années suivantes (modifications de forme, de volume, du système d’aspiration et d’insufflation, introduction de 25 à 30 ml d’une solution de citrate de sodium). Il était alors, près du front, chirurgien-chef de l’ambulance automobile chirurgicale (“Autochir”) n°13.

Du début du conflit jusqu’à la fin de 1914, on estime à 50, tout au plus, les transfusions sanguines pratiquées sur des blessés de l’armée française, et par Émile Jeanbrau, Georges Dehelly et Maurice Guillot pour la plupart.

Georges Dehelly s’était formé à la transfusion sanguine, avant-guerre, lors d’un stage de perfectionnement auprès de Crile aux États-Unis. Il fut l’auteur, avec Maurice Guillot etLouis Morel d’un d es premiers ouvrages français sur la transfusion sanguine .

Un point anecdotique de la transfusion sanguine dans la période 1914-1916 concerne un vieux général français. Au printemps de 1916, épuisé par la maladie, il démissionne de son poste de ministre de la Guerre. Le 18 mai, il est opéré de la prostate dans une clinique de Versailles. Après une hématurie massive il est transfusé, le donneur étant son chirurgien lui-même ! Il décède néanmoins, le lendemain 27 mai : Joseph Simon Gallieni (1849-1916), gouverneur militaire de Paris en août 1914, l’homme des “taxis de la Marne”, est donc très vraisemblablement le premier général de l’armée française à recevoir une transfusion sanguine. source

 

Lire: La transfusion sanguine pendant la Grande Guerre (1914 - 1918).

 

16/04/2019

FST, chirurgie et USAparticulièrement innovant

Où comment faire évoluer la chirurgie de guerre par la mise en place d'un écosystème spécifique

 

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13/12/2018

Rétrospective sur les missions du SSA

A lire pour avoir une image actualisée du SSA. Certes peine à la peine mais, fidèle à ses traditions,  n'a manifestement pas chômé ses dernières années 

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27/11/2018

Adolphe Diagne

 

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Adolphe Diagne est né le 17 octobre 1907 à Paris. Son père est un homme politique français d'origine sénégalaise. Il entre en 1927 à l'école principale du Service de Santé de la Marine et des troupes coloniales (Ecole de Santé Navale). Il obtient son doctorat et sert comme médecin-lieutenant dans les troupes coloniales en Mauritanie. Promu médecin-capitaine en 1936, il est affecté au Sénégal puis au Tchad.

Le 26 août 1940, lors du ralliement du Tchad auquel il participe activement, il s'engage dans les Forces françaises libres à Fort Lamy et participe à l'ensemble des combats de la seconde guerre mondiale. Compagnon de la libération, Il termine la guerre avec le grade de médecin-commandant. En 1946, il fut nommé médecin-chef au service d’Hygiène de Dakar, puis promu médecin-lieutenant-colonel en 1949. Il devint ensuite premier conseiller du du haut-commissaire auprès de la République du Sénégal en 1959 et, enfin, chargé de mission auprès du ministre de la Coopération en 1962. Il a occupé des postes à haute responsabilité au sein du SSA avant d'être nommé inspecteur du Service de Santé pour l'Armée de Terre en 1969.

Adolphe Diagne est décédé le 28 février 1985 à l'hôpital du val de Grâce à Paris. Il est inhumé à Lourmarin (Vaucluse).

  • Commandeur de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
  • Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
  • Croix de guerre 39/45 (3 citations)
  • Médaille de la Résistance avec Rosette
  • Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Fezzan"
  • Médaille Commémorative 39/45 avec agrafe "Afrique-Libération"
  • Officier de la Santé Publique
  • Officier de l'Etoile Noire du Bénin
  • Officier de l'Etoile Noire d'Anjouan

08/09/2018

Guy Charmot.

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Guy Charmot est né le 9 octobre 1914 à Toulon dans une famille de fonctionnaires.

Ressentant très jeune la vocation coloniale, il entre en 1934 à l'Ecole du service de Santé militaire à Lyon. En 1939, il se trouve médecin-lieutenant d'active au 49e Régiment d'artillerie coloniale (49e RAC) dans le secteur de la Sarre.

Embarqué en mars 1940 pour la Haute-Volta, il passe en Gold Coast (Ghana) au début de juillet 1940 puis au Cameroun où il rallie les Forces françaises libres en septembre.

Affecté comme médecin au Bataillon de Marche n°4 (BM 4) dès sa formation, il part avec lui du Cameroun en décembre 1940 pour rejoindre en Palestine la 1ère Brigade Coloniale du lieutenant-colonel Génin.

Guy Charmot prend part à la campagne de Syrie en juin 1941 avec le BM 4 qui combat ensuite en Ethiopie avant de stationner au Liban pendant l'année 1942.

En janvier 1943, le Bataillon rejoint en Libye les rangs de la 2e Brigade Française Libre de la 1ère Division Française Libre.

Guy Charmot participe aux combats de Tunisie, faisant toujours preuve de beaucoup d'activité, de courage et de dévouement.

Guy Charmot se distingue particulièrement au cours des combats des 17 au 20 mai 1944 en Italie, poussant au plus loin ses postes de secours et sauvant ainsi plusieurs de ses camarades de combat par la rapidité de ses interventions sur la ligne de feu. Il reçoit la croix de la Libération des mains du général de Gaulle le 30 juin 1944 à Marcianise.

Il débarque en Provence avec la 1ère Division Française Libre en août 1944 et est blessé lors des combats pour la libération de Toulon.

Il prend part ensuite à la campagne de France jusqu'en 1945 terminant la guerre au massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes.

Médecin-capitaine à la fin de la guerre, il devient médecin des Hôpitaux d'Outre-mer et professeur agrégé du Service de Santé des Armées, effectuant de nombreux séjours en Afrique jusqu'en 1965. Spécialiste de la recherche en médecine tropicale, Guy Charmot démissionne avec le grade de médecin-colonel pour entrer au service de Recherches thérapeutiques de Rhône-Poulenc.

Professeur à l'Institut de médecine et d'épidémiologie africaine, il participe en outre à la rédaction de plusieurs ouvrages médicaux en collaboration et à 300 publications scientifiques. Ancien président de la Société de Pathologie exotique, il est élu, en 1994, membre de l'Académie des Sciences d'Outremer.

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Chevalier des Palmes Académiques 
• Chevalier de la Santé Publique
• Médaille Coloniale avec agrafe « Somalis »
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille Commémorative de la Campagne d'Italie 
• Officier de l'Etoile Noire (Bénin)

| Tags : personnalité

01/05/2018

Tourniquet: Une vieille histoire

A brief history of the tourniquet

Welling DR et Al. Vasc Surg 2012;55:286-90

 

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Le compresseur de Matas

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| Tags : tourniquet

30/01/2018

Golden hour: Un concept + qu'une obligation

 

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Un titre accrocheur pour une revue historique et conceptuelle de la médecine tactique. Un plaidoyer pour la conservation d'un minimum d'agilité dans les démarches actuelles

09/12/2017

Vladimir Oppel: Précurseur des trauma System

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09/09/2017

War Wounds: A Historical Review

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05/03/2017

Pierre Gauthier-Lafaye

Pierre Gauthier-Lafaye

Pierre Diemunsch ,André Muller  

http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2017.01.004

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Le professeur Pierre Gauthier-Lafaye aimait dire qu’il était gascon. Plus encore qu’aux lieux, c’est à sa famille périgourdine qu’il était profondément attaché et ces liens très solides tissés à la faveur d’une enfance heureuse ont certainement contribué à forger chez l’homme un caractère simple, direct et loyal.

En 1941, il fut admis au concours de l’école du service de santé militaire, l’ESSM de Lyon qui se trouvait encore en zone libre. Il devint Santar et Lyon fut très vite occupé.

À la fin de sa troisième année de médecine, Pierre Gauthier-Lafaye rejoignit la Croix Rouge et le train Cipeg, un autorail aménagé en unité opératoire envoyé vers les villes bombardées pour participer à la prise en charge des blessés. Cette organisation qui visait à amener l’hôpital vers le patient plutôt que le patient dans l’hôpital préfigurait l’organisation des secours en Alsace par le professeur Gauthier-Lafaye qui y fonda le Samu de nombreuses années plus tard.

Au décours d’une mission sanitaire ferroviaire, il fut blessé et à la faveur de son hospitalisation rejoignit le maquis de Verpillières. Après la libération, un corps expéditionnaire pour l’Extrême-Orient demandait des volontaires. Pierre Gauthier-Lafaye signa et embarqua pour Saïgon.

Il rencontra une jeune femme officier également volontaire pour l’Indochine, la lieutenant Doris Leigh qui deviendra sa femme et lui donnera six garçons.

Le mariage eut lieu le 11 décembre 1945 à Saigon et deux jours plus tard, il fut retransféré à l’école du service de santé militaire de Lyon pour y achever ses études.

En 1947, Pierre Gauthier-Lafaye devint docteur et médecin lieutenant.

Il s’inscrit au diplôme d’anesthésiste qui venait d’être créé à Paris, poursuivit sa formation à l’hôpital Tenon et fut le premier médecin militaire à embrasser cette spécialité.

En 1951, il obtint une bourse Fulbright pour passer un an au Massachusetts General Hospital de Boston dépendant de l’université de Harvard, dans le service du professeur Beecher. Un alsacien avait suivi le même parcours. Il s’agissait de René Kieny, que Pierre Gauthier-Lafaye retrouvera quelques années plus tard à Strasbourg.

Cette année à Boston fut l’élément fondateur de la carrière d’anesthésiste de Pierre Gauthier-Lafaye. Dans cette équipe œuvraient, soit de façon permanente ou temporaire, les meilleurs médecins et les têtes pensantes de la spécialité, venues du monde entier. Il fut ainsi donné à Pierre Gauthier-Lafaye d’échanger directement avec Nicolas Green qui avait établi les fondements de la rachianesthésie moderne, mais également avec des chirurgiens extraordinaires parmi lequel Crawford qui devint plus tard patron au Baylor College of Medicine et Michael E. DeBakey.

Pierre Gauthier-Lafaye développa à la faveur de ce séjour nord-américain un carnet d’adresses d’une puissante efficacité. Généreux et altruiste, il en fit tout au long de sa carrière profiter ses élèves en leur offrant des points de chute à l’étranger, où l’accueil était à la mesure de l’excellent souvenir qu’il laissa derrière lui.

Trente ans plus tard, au cours des anesthésies que je donnais à un patient du professeur Crawford à Houston, ce dernier apprenant que je venais de France me parla immédiatement de Gauthier-Lafaye, de son acharnement au travail, mais aussi du bal masqué des Fellows du Massachusetts General Hospital auquel Pierre Gauthier-Lafaye était venu en grand costume de la French Foreign Legion qui laissa à tous une impression mémorable.

De retour en France, Pierre Gauthier-Lafaye fut affecté à l’hôpital Marie-Lannelongue. Il devint secrétaire général puis président de la Société savante d’anesthésie d’alors. En collaboration avec le professeur Monod, il publia son premier ouvrage consacré à l’anesthésie en chirurgie thoracique en 1955.

L’armée dépêcha le capitaine Gauthier-Lafaye au sein des forces françaises en Allemagne, à Baden-Baden pour créer les services d’anesthésie des huit hôpitaux des FFA, c’est-à-dire Baden-Baden à Landau, Tübingen, Donaueschingen, Trèves, Coblence, Fribourg et Berlin.

Au bout de quelques mois, il rentre en contact avec le professeur Fontaine de Strasbourg qui était l’élève de Leriche. Doyen de la faculté de médecine, et lui demanda de venir à Strasbourg pour y organiser l’anesthésie et le chargea de cours dans cette spécialité.

Le site de Baden-Baden fut transféré à Buhl où un tout nouvel hôpital de 250 lits fut créé. Pierre Gauthier-Lafaye participa à sa conception qui fut dès 1957 doté d’un héliport, ce qui était tout à fait exceptionnel à l’époque. De la même manière le service d’anesthésie fut le plus avancé de France avec des salles d’induction, la première salle de réveil et un service de soins intensifs intégré dans le service d’anesthésie. À cette époque, avec René Kieny, il participa, pour la partie anesthésie expérimentale, au projet strasbourgeois d’un oxygénateur extracorporel.

Ses remarquables qualités d’organisateur le firent nommer en tant qu’officier de liaison du service de santé auprès de l’état-major en Allemagne. Cette position lui permit de connaître en profondeur les problèmes logistiques de l’afflux de blessés en grand nombre, expérience très utilement mise à profit lors de la création du Samu de Strasbourg.

En 1958, le professeur Fontaine, lui transmet une demande du doyen de la faculté de médecine de Recife au Brésil qui sollicitait de la France le détachement d’un médecin anesthésiste-réanimateur pour créer un institut d’anesthésie. Le 1er octobre 1958 il quitta simultanément la France pour le Brésil et l’administration militaire pour celle des affaires étrangères. Nommé professeur à la faculté de Recife.

La création de l’institut d’anesthésie de l’université de Recife prit 3 ans et demi, au bout desquels la ville se trouva dotée d’un service d’anesthésie efficace et d’une équipe universitaire solide. Indépendamment de ce véritable coup de maître technique et scientifique, ce fut pour le professeur Gauthier-Lafaye, une formidable expérience humaine. Une fois de plus, il avait démontré sa capacité d’adaptation, d’exceptionnelles aptitudes à saisir les opportunités de la vie et beaucoup d’altruisme. Là où des esprits moins ouverts s’interdisent toute prise de risque, il avait montré toute l’efficacité et toute l’intelligence, toute la créativité de son engagement. Il réitèrera cette démonstration lors de son retour en France.

À son retour du Brésil, le médecin commandant Pierre Gauthier-Lafaye est affecté à l’hôpital Bégin. Il prend une disponibilité qui lui servira à préparer l’agrégation qu’il obtint en 1965, et vient s’installer à Strasbourg pour créer le département d’anesthésie.

Les débuts ne furent pas flamboyants puisque son premier bureau fut tout simplement sa voiture garée sur le parking de la Chir A, avant que le professeur Kieny, ne lui prête un local dans les caves de ce bâtiment où il avait lui-même un petit bureau.

Très vite, le docteur Otteni, chef de clinique, qui avait obtenu une formation parisienne en anesthésie, devint son bras droit. Le département comportait initialement trois médecins, le professeur Gauthier-Lafaye, le docteur Otteni et le docteur Muhlmann-Weil. Un lustre important fut apporté à la spécialité lorsque le docteur Haberer et le docteur Dupeyron, respectivement major et vice-major de l’internat, vinrent rejoindre le département.

En 1970, Strasbourg obtint une chaire d’anesthésiologie, la quatrième de France après Montpellier, Paris et Toulouse. Très vite, de nombreuses inscriptions au certificat d’étude spéciale furent enregistrées ainsi que la venue de spécialistes déjà confirmés de l’école de Recife pour lesquels le professeur Gauthier-Lafaye avait obtenu des postes d’assistants étrangers.

Les étapes marquantes suivantes furent :

en 1968 la création de l’école d’infirmiers anesthésistes diplômés d’État dont les diplômés ont essaimé dans toute la France ;

en 1971 par la création du Samu, et la mise en fonction d’un hélicoptère médicalisé au service de la population d’Alsace-Lorraine et des régions frontalières allemandes ;

en 1975, le docteur André Muller, le docteur Benoît Laugner et le docteur Farcot purent fonder la clinique de la douleur de Strasbourg. Cette unité du département d’anesthésie-réanimation connut un succès très important et André Muller fut nommé professeur de thérapeutique.

 

L’importante activité de publications scientifiques nécessita l’ouverture d’un atelier d’illustrations médicales dirigé par le docteur Julie Farny. Indépendamment de la production des planches anatomiques d’une qualité exceptionnelle, destinées au Traité d’Anesthésie Loco-Régionale du professeur Gauthier-Lafaye, le docteur Farny développa également le secteur de l’anesthésie expérimentale et de l’anesthésie vétérinaire. Quant au Traité d’Anesthésie Loco-Régionale, il fut traduit dans de nombreuses langues et demeure un ouvrage de référence en la matière, qui existe dans toutes les bibliothèques d’anesthésie francophones.

 

Le professeur Gauthier-Lafaye porta une attention particulière à maintenir les collaborations internationales avec les meilleures équipes. En particulier, celle de l’universitaire de Montréal, puis celle du professeur Alex Straja et du professeur Dean Morrow de Houston au Texas et du professeur Michael Finster de New York.

De nombreux strasbourgeois eurent ainsi l’opportunité de passer une année outre-atlantique pour optimiser leur formation et acquérir en plus du socle de l’enseignement français cette touche américaine de rigueur et d’ouverture dans le travail.

Parmi cette dizaine de chanceux, le docteur Thierry Pottecher passa une année à Montréal, année durant laquelle sa femme donna naissance à leur fils Julien devenu aujourd’hui notre collègue, le professeur Pottecher.

Le docteur Catherine Lehmann, qui exerce avec le bonheur que l’on connaît l’anesthésie en chirurgie hépatique, a suivi la même voie.

Les échanges s’orientèrent ensuite vers le Baylor College of Medicine de Houston au Texas où je fus le premier à passer une année dans le service du professeur DeBakey.

L’enseignement de l’anesthésie qu’il mit en place à Strasbourg par le professeur Gauthier-Lafaye, directement inspiré de celui de Boston, impliquait un contrôle trimestriel des acquis et bien avant l’heure, des réunions dites de complications préfigurant les actuelles RMM. Il instaura l’édition et la mise à jour constante des conduites à tenir qui donnèrent en 1989 un précis d’anesthésie. Aux 14 livres qu’il édita, il rajouta une autobiographie dont je viens de vous livrer quelques bribes.

L’exemple d’un tel homme ne pouvait manquer de susciter l’admiration et des vocations. Parmi les nombreux professeurs d’anesthésie issus de l’école de Strasbourg, j’aimerai citer en particulier Jean-Pierre Haberer, Mme Krivosic-Horber, Pierre Schoeffler, Jean-Pierre Dupeyron, Thierry Pottecher, Jean-Claude Otteni, André Muller, Annick Steib.

En 1982, le professeur Gauthier-Lafaye prit sa retraite. Il rejoignit Biarritz où il fut adjoint délégué au maire. Après cette période il se retira à Bayonne et nous quitta le 10 mars 2016 dans sa 95e année.

Sa perte nous prive d’un homme, au trajet fascinant et nous laisse le très exigent modèle d’un grand patron qui sut créer de toutes pièces et à de nombreuses reprises, des structures efficaces pour les patients et épanouissantes pour ses collaborateurs.

Nous garderons pour sa bienveillance et son humanité une reconnaissance indéfectible

24/07/2016

Gueules cassées: Albéric Pont, un lyonnais oublié

Avec la guerre moderne : les blessés de la face ou «gueules cassées»

Source: Archives municipales de Lyon

 

Avec le passage à une guerre de tranchée et à cause de la modernisation de l’armement, le corps médical assiste à l’émergence d’une blessure que l’on ne connaissait jusqu'alors pas à grande échelle : la blessure faciale (près de 14 % des blessés de guerre seront concernés au cours des quatre années du conflit).

Les fusils, les obus, les lance-flammes provoquent des dégâts considérables. Les blessures dues aux balles sont plutôt du type fracture, en revanche les éclats d’obus provoquent des blessures plus difficiles à traiter car il y a alors perte de substances (peau, muscles, os …).

 
Les évacués
 "Evacués",
Aquarelle de Fargeot, éditée par l'Union des Mutilés, Lyon, 1914-1918.
4FI 4932
 

Après l’impact, c’est un long calvaire qui débute pour les blessés de la face. Sur le champ de bataille, ils sont parfois laissés pour morts, les brancardiers pensant que les blessures au visage condamnent le soldat. Et le blessé ne peut plus crier...

L’évacuation est aussi une expérience traumatisante, les blessés mettent plusieurs heures, voire plusieurs jours avant d’atteindre un premier poste de secours, puis un hôpital de l’arrière.

Ce type de blessures étant très spécifique, il apparait rapidement indispensable de mettre en place des centres spécialisés. Ainsi, la Direction du Service de Santé organise, dans chacune des régions militaires du territoire, des services spéciaux d’ophtalmologie, d’oto-rhino-laryngologie, de prothèse maxillo-faciale, d’orthopédie …

Les techniques aussi doivent évoluer. La complexité des blessures conduit les chirurgiens à inventer de nouveaux procédés et à développer des techniques de chirurgie réparatrice pour remplacer l’os (greffes) et les tissus mous (plasties locales) mais cela ne suffit pas toujours. Il faut alors avoir recours à des prothèses pour masquer les pertes de substance. Dans ce travail, les chirurgiens, qu’ils soient généralistes, ORL, stomatologistes ou ophtalmologistes, sont grandement aidés par les chirurgiens-dentistes et les prothésistes dentaires.

En région lyonnaise, qui correspond à la 14ème région militaire, c’est Albéric Pont qui prend la tête du centre maxillo-facial tandis qu’Etienne Rollet dirige le Centre national d'ophtalmologie.
 

Lyon, ville-hôpital

Dès le début de la guerre, Lyon devient une place hospitalière importante où se retrouvent des milliers de blessés et de convalescents. On trouve ainsi, dès la fin de l’année 1914, plus d’une centaine d’hôpitaux qui relèvent de différentes tutelles : autorité militaire, municipalité, Hospices Civils de Lyon (HCL), Croix-Rouge, sociétés de bienfaisance ou encore d’initiatives privées.

Les soldats blessés arrivent par wagons entiers puis sont dirigés vers les services médicaux adaptés à leurs blessures. Le corps médical lyonnais traite toutes les blessures mais il est surtout reconnu pour la chirurgie maxillo-faciale qui s’y développe dès l’automne 1914.

 

Le centre maxillo-facial pour les mutilés de la face du Dr Albéric Pont

Au début de la guerre, Albéric Pont (1870-1960) est un dentiste lyonnais âgé de 44 ans. Par patriotisme il s’engage dans le conflit et occupe la fonction d’infirmier 2ème classe à la gare de Perrache.

L’Ecole dentaire, située sur l’actuel quai Victor Augagneur (3ème arr.), étant quasiment désaffectée à ce moment là, il envisage de la transformer en un centre de soins pour les blessés de la face. Au début, il ne dispose que d’une salle de soins sans aménagements particuliers et ne soigne que des malades ambulatoires. Mais avec l’aide de sa femme et de donateurs, il met sur pied un hôpital qui fonctionne comme une fondation libre, même s’il reçoit une petite contribution des HCL. Ce premier centre maxillo-facial pour les mutilés est officiellement créé le 15 septembre 1914 après autorisation de l'Ecole dentaire et de l'Administration des HCL.

Devant l’afflux massif de patients, les HCL lui confient, dès le mois d’octobre, un service de 100 lits situé dans le 5ème arrondissement de Lyon dans les locaux de l’école des Minimes alors transformée en hôpital militaire. Rapidement un nouveau centre de chirurgie maxillo-faciale d’une capacité de 250 lits est créé quai Jayr (9ème arr.) dans les locaux d’un groupe scolaire mis à sa disposition par les autorités militaires. Les locaux étant vides, Albéric Pont doit les équiper lui-même. Il réussit à le faire grâce à de nombreux dons, notamment ceux de la famille Gillet. Ce centre est encore complété d’hôpitaux auxiliaires (la Ferrandière, Fontaines-sur-Saône, Neuville-sur-Saône…)

Dès le 10 novembre 1914 une circulaire ministérielle charge Albéric Pont d’organiser et de diriger les services de stomatologie et de prothèse maxillo-faciale en région lyonnaise. Le centre interrégional de Lyon prend sa forme définitive à la fin de l’année 1915 avec une capacité totale de 800 lits, capacité portée à 850 lits en 1917.

Pendant cette période, l’Ecole dentaire devient un centre d’appareillage fabriquant les prothèses maxillo-faciales pour ces hôpitaux.

Sur toute la durée de la guerre se sont près de 7 000 blessés qui passent par ces centres et retrouvent un visage grâce à Albéric Pont et à ses équipes.

 

Albéric Pont, un pionnier

Au début de la guerre, le service de santé de l’armée française n’est pas préparé à faire face à des lésions d’une telle gravité. Il manque de matériel adapté. Face aux dégâts constatés, Albéric Pont met au point une trousse d’urgence à utiliser immédiatement sur le front pour immobiliser les mâchoires fracturées dès la prise en charge du blessé. En complément des prothèses en céramique, vulcanite ou celluloïd, souvent lourdes et pas toujours esthétiques, il met au point une pâte spéciale pour confectionner des prothèses de nez et d'oreilles à partir de moulages. Cette pâte, facile à modeler, donne un résultat esthétique satisfaisant.

 
 
 
 

| Tags : maxillo

06/04/2016

Mèdecine de guerre: Histoire US

Treatment of War Wounds. A Historical Review

Clin Orthop Relat Res (2009) 467:2168–2191

 

The treatment of war wounds is an ancient art, constantly refined to reflect improvements in weapons technology, transportation, antiseptic practices, and surgical techniques. Throughout most of the history of warfare, more soldiers died from disease than combat wounds, and misconceptions
regarding the best timing and mode of treatment for injuries often resulted in more harm than good. Since the 19th century, mortality from war wounds steadily decreased as surgeons on all sides of conflicts developed systems for rapidly moving the wounded from the battlefield to frontline hospitals where surgical care is delivered. We review the most important trends in US and Western military trauma management over two centuries, including the shift from primary to delayed closure in wound management, refinement of amputation techniques, advances in evacuation philosophy and technology, the development of antiseptic practices, and the use of antibiotics.We also discuss how the lessons of history are reflected in contemporary US practices in Iraq and Afghanistan

05/10/2015

Médecine militaire au Mexique

 

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04/10/2015

Percy: Les premières antennes chirurgicales

"Il fut le père des chirurgiens militaires"

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 Accéder à sa biographie

"…Allez où la Patrie et l'Humanité vous appellent soyez y toujours prêts à servir l'une et l'autre et s'il le faut imiter ceux de vos généreux compagnons qui au même poste sont morts martyrs de ce dévouement intrépide et magnanime qui est le véritable acte de Foi des hommes de notre État." 

Journal des campagnes du baron Percy, chirurgien en chef de la grande armée

Paré: le 1er chirurgien du champ de bataille

Ambroise Paré: "Je le pansay, Dieu le guarist"

Celui qui ligatura le premier les artèresjosep-or-jose-planella-coromina-ambroise-pare-who-introduced-the-ligature-of-arteries.jpg 

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Dix livres de chirurgie et le magasin des instruments nécessaires à icelle

03/10/2015

Larrey: De la marine royale à la garde impériale

Une des grandes figures de la médecine militaire, précurseur de la médecine de l'avant et préhospitalière

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Clic sur l'image pour accéder à sa biographie

" Larrey est le plus honnête homme et le meilleur ami du soldat que j'aie jamais connu. Vigilant dans l'exercice de sa profession, on a vu Larrey sur le champ de bataille, après une action, accompagné d'une troupe de jeunes chirurgiens, s'efforçant de découvrir quelques signes de vie dans les corps étendus sur la terre. On trouvait Larrey, dans la saison la plus dure, à toutes les heures du jour et de la nuit, au milieu des blessés ; il permettait à peine un moment de repos à ses aides, et il les tenait continuellement à leurs postes. Il tourmentait les généraux, et allait les éveiller pendant la nuit, toutes les fois qu'il avait besoin de fournitures ou de secours pour les blessés ou les malades. Tout le monde le craignait, parce qu'on savait qu'il viendrait sur-le-champ se plaindre à moi. Il ne faisait la cour à personne, et il était l'ennemi implacable des fournisseurs"

 Dominique LARREY (1766-1842), Chirurgien militaire - Baron d'Empire. Des misères des batailles aux ors des palais

Mémoires De Chirurgie Militaire, Et Campagnes

Le chirurgien Larrey en Russie, la vertu à l'épreuve de la débâcle de 1812 ?

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26/09/2015

La guerre de Crimée: Le rapport de Baudens

 

Guerre de crimée.jpg

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Un écrit où tout est dit. Ce document doit être considéré comme étant fondateur de la médecine de guerre de sa pratique, de son évaluation et de son enseignement. Un vision éminemment moderne et très actuelle. Un écrit majeur par un homme que nous avons oublié.

Petit passage savoureux: 

Sur un champ de bataille, la variété et la multiplicité des projectiles, le jeu de la mitraille, produisent à chaque instant un ensemble imprévu de blessures plus affreuses les unes que les autres. Ici plus de règles tracées, tout est à impro viser ; il faut s'ingénier vite et bien pour arrêter la vie, qui s'échappe à travers la plaie. Sur ce théâtre sanglant, il ne suffit pas d'être savant, il faut de plus posséder un coup d'oeil rapide, une intelligence prompte et toujours en éveil. C'est ce génie instinctif, si précieux, si nécessaire, que je voudrais voir développer, à l'école du Val de Grâce, parmi les stagiaires qui doivent peupler, le corps de santé de l'armée.