En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Chirurgien, anesthésiste, neurobiologiste, ... Un Navalais
Le neurobiologiste et chirurgien qui découvrit la chlorpromazine, la première molécule antipsychotique, utilisée notamment pour soigner la schizophrénie, est né à Hanoï le 21 novembre 1914 où son père était officier médecin des troupes coloniales. De retour en France après le décès de son père frappé par le tétanos alors qu'il avait cinq ans, Laborit et sa famille rentrèrent en France. Malgré une tuberculose contractée alors qu'il avait douze ans, le jeune Henri poursuivit ses études au Lycée Carnot, à Paris. Après avoir décroché son bac et obtenu un certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences, Laborit s'inscrivit à l'École principale du service de santé de la Marine, à Bordeaux et fit donc ses premiers pas de médecin dans la Marine nationale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il servit ainsi sur plusieurs bâtiments dont le " Sirocco " qui fut coulé le 31 mai 1940 lors de l’évacuation de Dunkerque, ainsi que sur l’" Emile-Bertin " lors du débarquement d’Anzio en janvier 1944, ainsi que lors du débarquement en Provence.
Le découvreur de la chlorpromazine et de l’hibernation artificielle La guerre finit, Laborit exerça dans les hôpitaux de Lorient et Bizerte (Tunisie) avant d'être muté en 1949 au laboratoire de physiologie de l'hôpital du Val-de-Grâce où son activité s’orienta vers la recherche. C'est là, en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne qu'il étudia les phénothiazines avant de découvrir en 1951 la 4 560 RP chlorpromazine, connue aussi sous le nom de Largactil, premier médicament antipsychotique utilisé notamment pour soigner la schizophrénie. Laborit profita aussi de son passage au Val-de-Grâce pour mettre au point la technique de l'hibernation artificielle, qui allait révolutionner la chirurgie.
Après s'être orienté vers l'étude des mécanismes liés au stress, Henri Laborit reçut en 1957 le Prix Albert Lasker pour la recherche médicale. La notoriété que lui apporta ce prix et l’argent récolté grâce à la commercialisation de la chlorpromazine lui permirent alors de poursuivre ses recherches dans le laboratoire d'eutonologie qu'il dirigea à l’hôpital Boucicaut, créé comme une association de loi 1901 et qu’il ne finança qu’avec les ventes de ses brevets et ses droits d’auteurs (mais aucune aide de l’État). tout en restant personnellement rémunéré par le Service de santé des Armées. Parallèlement, le neurobiologiste créa la revue " Agressologie " qu'il dirige jusqu'en 1983.
Synthétisation du GHB
Laborit fut aussi dans les années 1960 le premier à donner sa vraie importance à la névroglie (ensemble des cellules gliales) et aux radicaux libres. Pionnier, il le fut encore en étant le premier à synthétiser le GHB (l’acide gamma-hydroxybutyrique), ce qui a ouvert la voie à bien d'autres molécules de synthèse encore plus performantes. Entre-temps, Laborit se fit petit à petit connaître du grand public, publiant en 1968 son premier ouvrage de vulgarisation," Biologie et structure ", bientôt suivi d'un livre sur la biologie comportementale " La Nouvelle grille " et d'une trentaine d'œuvres consacrées à la philosophie scientifique et à la nature humaine.
Après être apparu en 1971 et 1972 dans l'émission littéraire "Italiques ", Henri Laborit accéda définitivement à la notoriété avec le film d'Alain Resnais " Mon Oncle d'Amérique " où le savant explique ses travaux sur le conditionnement avec des expériences sur des rats qui l’ont amené à développer le concept de l’« inhibition de l’action » et qui expliquent dans quelles conditions de stress des rats isolés biologisent celui-ci en ulcère gastrique. En 1981, Laborit se vit octroyer le prix Anokhin, l'une des plus prestigieuses récompenses médicales décernées en URSS, mais le plus grand regret du chercheur fut de ne pas avoir reçu le prix Nobel. Selon Pierre Huguenard, professeur émérite à la Faculté de Médecine de l’Université de Paris XII, ce fut « à cause de l’hostilité du microcosme médical civil français, et plus précisément parisien ».
Père de l’actrice Maria Laborit, du psychiatre Jacques Laborit et grand-père de l’actrice Emmanuelle Laborit, ce franc-tireur qui refusa de se fondre dans le moule habituel des chercheurs et des scientifiques et qui chercha sans cesse à éviter le conformisme tant dans ses méthodes de recherche que dans son comportement humain, mourut le 18 mai 1995.
Automated tracheal intubation in an airway manikin using a robotic endoscope: a proof of concept study.
Biro P et Al. Anaesthesia. 2020 Jan 3. doi: 10.1111/anae.14945. [Epub ahead of print]
-----------------------------------------------
L'idée n'est pas nouvelle et plusieurs prototypes ont été utilisés: le KIS ( Kepler Intubation System, 1, 2), le Remote Robot-Assisted Intubation System (RRAIS, 3). L'idée globale est de permettre la réalisation de ce geste par des personnels relativement peu expérimentés. C'est déjà le cas avec les vidéolaryngoscopes, qui améliorent la vision du plan glottique sans assurer cependant l'insertion trachéale de la sonde. Si ces travaux sont encourageants, il faut cependant admettre que du chemin reste à parcourir. Ainsi ce travail porte non pas sur l'insertion d'une sonde dans la trachée mais sur les phases qui précèdent ce qui constitue l'objectif final d'une intubation.
-----------------------------------------------
Robotic endoscope-automated via laryngeal imaging for tracheal intubation (REALTI) has been developed to enable automated tracheal intubation. This proof-of-concept study using a convenience sample of participants, comprised of trained anaesthetists and lay participants with no medical training, assessed the performance of a robotic device for the insertion of a tracheal tube into a manikin. A prototype robotic endoscope device was inserted into the trachea of an airway manikin by seven anaesthetists and seven participants with no medical training. Each individual performed six device insertions into the trachea in manual mode and six in automated mode. The anaesthetists succeeded with 40/42 (95%) manual insertions (median (IQR [range]) 17 (12-26 [4-132]) s) and 40/42 (95%) automated insertions (15 (13-18 [7-25]) s). The non-trained participants succeeded in 41/42 (98%) manual insertions (median (IQR [range]) 18 (13-21 [8-133]) s) and 42/42 (100%) automated insertions (16 (13-23 [10-58])] s). The duration of insertion did not differ between groups. An effect of increasing experience was observed in both groups in manual mode. A Likert scale for 'ease of use' (0 = very difficult to 10 = very easy) showed similar results within the two groups; the mean (SD) was 5.9 (2.1) for the anaesthetists and 6.9 (1.3) for the non-trained participants. We have successfully performed the first automated tracheal device insertion in a manikin with comparable results in a convenience sample of anaesthetists and lay participants with no medical training.
The focused assessment with sonography in trauma (FAST) in hypotensive injured patients frequently fails to identify the need for laparotomy: a multi-institutional pragmatic study.
The ability of focused assessment with sonography for trauma (FAST) to detect clinically significant hemorrhage in hypotensive injured patients remains unclear. We sought to describe the sensitivity and specificity of FAST using findings at laparotomy as the confirmatory test.
Methods:
Patients from the Prospective Observational Multicenter Major Trauma Transfusion (PROMMTT) study that had a systolic blood pressure < 90mm Hg and underwent FAST were analysed. Results were compared with findings at laparotomy. A therapeutic laparotomy (T-LAP) was defined as an abdominal operation within 6 hours in which a definitive procedure was performed. The sensitivity and specificity of FAST were calculated.
Results:
The cohort included 317 patients that underwent FAST (108 positive, 209 negative). T-LAP was performed in 69% (n=75) of FAST(+) patients and 22% (n=48) of FAST(-) patients. FAST had a sensitivity of 62% and specificity of 83%.
Conclusions:
In our multicenter cohort, 22% of FAST(-) patients underwent T-LAP within 6 hours of admission. In hypotensive patients with a negative FAST, clinicians should still maintain a high index of suspicion for significant abdominal hemorrhage
Hydroxyethyl starch (Hextend) has been used for hemorrhagic shock resuscitation, however, hydroxyethyl starch may be associated with adverse outcomes.
Objective:
To compare systolic blood pressure (sBP) in animals that had 30% of their blood volume removed and treated with intravenous hydroxocobalamin, hydroxyethyl starch, or no fluid.
Methods:
Twenty-eight swine (45-55 kg) were anesthetized and instrumented with continuous femoral and pulmonary artery pressure monitoring. Animals were hemorrhaged 20 mL/kg over 20 minutes and then administered 150 mg/kg IV hydroxocobalamin in 180 mL saline, 500 mL hydroxyethyl starch, or no fluid and monitored for 60 minutes. Data were modeled using repeated measures multivariate analysis of variance.
Results:
There were no significant differences before treatment. At 20 minutes after hemorrhage, there was no significant difference in mean sBP between treated groups, however, control animals displayed significantly lower mean sBP (p < 0.001). Mean arterial pressure and heart rate improved in the treated groups but not in the control group (p < 0.02). Prothrombin time was longer and platelet counts were lower in the Hextend group (p < 0.05). Moreover, thromboelastography analysis showed longer clotting (K) times (p < 0.05) for the hydroxyethyl starch-treated group.
Conclusion:
Hydroxocobalamin restored blood pressure more effectively than no treatment and as effectively as hydroxyethyl starch but did not adversely affect coagulation.