28/01/2016
TXA: Interrogations
Les études CRASH2 et MATTERS ont mis en évidence l'intérêt de l'emploi du TXA en traumatologie grave.
Il s'agit d'un dérivé de la lysine qui agit en se liant au plasminogène bloquant ainsi l'interaction plasminogène-fibrine, donc la fibrinolyse du caillot. Le TXA franchit la barrière sang-cerveau, diffuse dans le LCR et le globe oculaire
Persistent malgré tout quelques interrogations en matière d'innocuité persistent. Si l'étude crash2 n' pas montré de risque thromboembolique majeurs, ce n'est pas le cas d' l'étude MATTERS avec environ 10 fois plus d'épisodes thrombo-emboliques en cas d'usage de TXA. Par ailleurs il est rapporté un risque d'hypotension lors de l'administration rapide de TXA et de convulsions lors de l'emploi de posologies élevées. Ceci ne remet pas en cause le recours précoce au TXA dont l'emploi ne doit pas être banalisé et respecter un certain nombre de règles: probabilité forte de coagulopathie traumatique notamment attesté par une hypotension sévère , 1ère dose le plus tôt possible (au mieux dans la première heure) et pas après 3h, deuxième dose dans les 08h00, administration lente pour éviter hypotension, pas de surdosage facteur de crises convulsives, ne pas administrer en même temps/même ligne que du PLYO.
Un certain nombre d'études complémentaires sont en cours:
1. L'étude "Pre-hospital Antifibrinolytics for Traumatic Coagulopathy and Haemorrhage" a pour objectif d'affiner notre connaissance de l'emploi du TXA.
2.L'étude "Design of the Study of Tranexamic Acid during Air Medical Prehospital Transport (STAAMP) Trial: Addressing the Knowledge Gaps" a pour objet d'étuider la mortalité à 30 jours de traumatisés sévères pris en charge par medevac héliportées.
3. L'étude "Tranexamic Acid Mechanisms and Pharmacokinetics In Traumatic Injury (TAMPITI Trial)" vise quand à elle à confirmer un certain nombre d'hypothèses sur le mécanisme d'action.
Par ailleurs, le TXA n'est pas le seul antifibrinolyique utilisable.
| Tags : coagulopathie
Les commentaires sont fermés.