04/08/2015
Exsufflation: Ø plutôt que longueur
Needle thoracostomy for tension pneumothorax: the Israeli Defense Forces experience
Chen J et Al. Can J Surg 2015;58(3):S118-S124
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Il existe un grand débat sur la nature du cathéter à utiliser pour décomprimer un thorx sous pression. Ce travail est intéressant car, alors qu'il existe une forte pression pour recourir à des cathéters de 8cm, il rapporte une expérience de terrain conséquente où le recours à un angiocath n'a pas été lié à un taux d'échec rédhibitoire puisque 8 fois sur 1 une amélioration clinique est notée. Pour ces auteurs le débat porte plus sur le diamètre du cathéter que sa longueur. Ce document insiste également sur la disparition unilatérale du murmure vésiculaire comme repère du côté à ponctionner.
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Contexte :
La thoracotomie à l’aiguille (TA) pour le pneumothorax sous tension sur les lieux mêmes du traumatisme peut sauver des vies. Des données récentes ont mis en doute l’efficacité des dispositifs de TA classiques. C’est pourquoi le corps médical de l’armée israélienne (CMAI) a récemment proposé un cathéter plus long, plus large et plus résistant pour décomprimer rapidement le pneumothorax. Le présent article résume l’expérience du CMAI en matière de décompression des pneumothorax au moyen de la TA.
Méthodes :
Nous avons passé en revue le registre des traumatismes de l’armée israé- lienne entre janvier 1997 et octobre 2012 pour relever tous les cas où une TA a été tentée.
Résultats :
Durant la période de l’étude 111 patients en tout ont subi une décompression à l’aide d’une TA. La plupart des cas (54 %) résultaient de blessures par balles; les accidents de la route venaient au second rang (16 %). La plupart (79 %) des TA ont été effectuées sur les lieux, tandis que les autres ont été effectuées durant l’évacuation par ambulance ou par hélicoptère (13 % et 4 %, respectivement). L’atténuation des bruits respiratoires du côté affecté était l’une des indications cliniques les plus fréquentes de la TA, enregistrée dans 28 % des cas. L’atténuation des bruits respiratoires était plus fréquente chez les patients qui ont survécu (37 % c. 19 %, p < 0,001). Un drain thoracique a été installé sur le terrain chez 35 patients (32 %), à chaque fois après une TA.
Conclusion :
La TA standard s’accompagne d’un taux d’échec élevé sur le champ de bataille. Une autre mesure de décompression, comme le cathéter Vygon, semble être une solution de rechange envisageable à la TA classique.
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